2010 10 02 Sortie au Mont AIGOUAL
1 – Visite de la station et du musée Météo du Mont AIGOUAL.
Construite en 1894 c’est la dernière station de montagne habitée, toutes les infos étant transmises, de partout, en auto au calculateur central de Météo France à Toulouse.
Le maintien d’une présence humaine n’est due qu’à l’existence du musée qui lui-même ne vit que par le tourisme.
L’ingénieur météorologue nous explique comment fonctionne la station, truffée d’appareils de mesure, de radars et de moyens de transmission vers Toulouse. Le retour du calculateur nous est présenté sous la forme de deux grandes cartes « projetées » sur deux écrans.
Nous y retrouvons les animations présentées aux JT des chaines TV.
Les informations nécessaires à l’élaboration des prévisions, proviennent des 251 stations au sol ( aéroports, sémaphores, balises en mer, stations de ski, etc…) recensées en métropole, auxquelles on ajoutera 24 radars terrestres.
En altitude, on trouvera les grandes stations : l’Aigoual, Pic du Midi, Puits de Dôme, Ventoux, etc.
Nombre d’avions de ligne sont équipés de sondes qui émettent leurs infos (sans intervention de l’équipage), de même les bateaux de commerce ; et dans l’espace les sondes et le réseau Météo-Sat.
Cette masse de données est centralisée vers le Calculateur de Météo-France à Toulouse qui opère une restitution sous la forme de prévisions modélisées selon les historiques et les hypothèses formulées par les Ingénieurs Météorologues.
Le vent et la pluie n’ayant pas de frontières, tout ceci est partagé avec les nations voisines ayant elles aussi leurs théories et leurs modèles de prévision.
La carte que l’on voit dans ce texte est Européenne, et repose sur un ou plusieurs des 7 modèles utilisés en Europe. Selon que les prévisions convergent ou non, celle qui est retenue est dotée du coefficient de confiance (5 4 3 etc )
Un petit exercice pour savoir si Jean Michel devrait arroser ses tomates ce soir à ASSAS, la réponse lui a été donnée que les entrées maritimes sur les Cévennes seraient accompagnées de précipitations de secteur Sud, donc en direction de son potager…. !
Un peu d’histoire pour conclure, et avant d’aller visiter le musée.
La « préhistoire » des prévisions météorologiques remonte au 17ème siècle, le véritable essor intervient entre les 18ème et 19ème siècles avec les premières stations en altitude (1843 Pic du Midi, 1876 Puits de Dôme, 1892 Ventoux, 1894 Mt Aigoual ), en 1892 est lancé le 1er ballon sonde.
La transmission des infos et des prévisions se fait par le télégraphe dont ‘les marins’ nous avaient déjà entretenu au sémaphore de Sète (cf 12 juin Séte).
Philippe, lecteur assidu des revues de l’AIESME, me rappelle un article passionnant, sur le calculateur de Toulouse, dans le N°349 ( le dernier ).
Reste encore à voir le Musée, véritable anthologie du passé de la météorologie ( science récente ).
De nombreuses salles retracent le passé de la station du Mont Aigoual, et l’exposition de tous les matériels employés autrefois a quelque chose d’émouvant. Il faut noter, pour l’anecdote, parmi les mésaventures de ces ‘’ermites’’, l’hiver 1995/1996 avec quelques 10m de hauteur de neige cumulée, 19 jours sans pouvoir déneiger, puis 3 jours 1/2 pour dégager 1,5 km de route.
Sans l’aide de la station de ski voisine : Prat-Peyrot, et de ses dameuses, la situation aurait été délicate) .
2 – Repas au restaurant Le Family à Meyrueis.
Nos organisateurs (Maurice et Pierre) nous avaient promis que l’endroit vaudrait le détour, ce fut très attendu car il y eut beaucoup de détours pour aller du sommet de l’Aiguoual à ce très pittoresque village, Meyrues à deux pas des Gorges de la Jonte.
Nous avons pu vite vérifier que le repas était à la hauteur des prévisions…de nos«gastrologues »
Nous n’avons pas l’habitude, dans ces lignes, de nous étendre sur les plaisirs de la table, mais il faudra cependant longtemps se souvenir :
de ce kir au sirop de figues et noix de ce feuilleté de ris de veau, de ce rôti de veau du Ségala accompagné d’une spectaculaire ‘’chute’’ d’aligot.
Que du très grand régional. Nous n’en oublierons pas pour autant le vin et le dessert, ou encore la pureté de l’eau du Causse.
Un délicieux café sera nécessaire pour garder nos yeux éveillés de façon à remonter sur le Causse MEJEAN, vers ce village de HYELZAS, où nous attendent encore de belles découvertes.
3 – La Ferme Caussenarde d’Autrefois ( XVIII° et XIX° siècle ) HYELZAS.
Cette courte ballade digestive comportait son lot de virages et aussi de belles évocations, telle que l’Aven Armand que nous avons « frôlé », une pointe de regret mais pas assez de temps…
Sur le parking une nouvelle trouvaille avec ce « toilette à sec », une curiosité pour les non initiés ; même sur le Causse l’écologie nous suit….
Notre guide, jeune et fière caussenarde épousée par un Dijonnais, nous explique ce que nous allons découvrir ici.
Une Ferme d’Autrefois entièrement restaurée, meublée et décorée d’une multitude d’objets, de tissus, d’outils authentiques glanés à travers les Grandes Causses, au gré de la désertification de cette région.
Concernant le bâtiment ; une maquette merveilleuse de précision, découverte et photographiée durant la visite, le montrera mieux qu’aucun discours.
Toutes les pièces que nous verrons sont émouvantes d’authenticité.
De la salle à manger cuisine construite au dessus de la bergerie qui la chauffera l’hiver, en montant vers la chambre du berger, elle-même tempérée par les fourneaux de la cuisine, et à côté de laquelle est installée la chambre des enfants les plus âgés.
Dans le bâtiment d’à côté, la chambre des grands parents, cœur de cette Ferme, avec celle des parents et de leurs deux plus jeunes enfants.
Chacun des autres bâtiments de la Ferme contient un local « utilitaire » :
Le local du sabotier , celui de maréchal ferrant, une grande bergerie équipée de râteliers à foin, un local regroupant les accessoires de la laiterie, un spectaculaire système de récupération des eaux de pluie, par un jeu de gouttières en bois qui se déversent dans une énorme citerne enterrée, sur laquelle est articulé un balancier sortant par un puits l’eau si précieuse sur ce Causse qui ne sait pas la conserver, car c’est une « éponge calcaire ».
Crédit photos : Pierre HARITONOFF (63), Edmond ROGER (66)
Etaient présents : : M JJ Berard (60), M et Mme F Bernat (59) leur fille et son mari,
M H Gerard (71), M et Mme M Gosse (57), M et Mme Ph Gourdain (96) et leurs 3 enfants, M P Haritonoff (63) et Danièle, M D Lecoeuvre (67), M et Mme L Libérator (55), M V Pedoia (75), M et Mme E Roger (66), M et Mme J.M.Viovy (70), M et Mme G Vugliano (70).
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