ITER octobre 2015

Actualité: Sortie ITER le samedi 24 octobre 2015

 

                    Daniel LECOEUVRE (67) avec la précieuse aide de Monique SOUBEYRAN (66)   

                                                                                                                          

 

Les participants venant de Perpignan, Alès, des environs de Montpellier, Nîmes et Aix en Provence, le challenge était de taille pour avoir nos 23 amis à 12h15 au point de rendez-vous. Ce fut parfait grâce au « car pool » et à la discipline de tous … et peut-être aussi au point de rendez-vous, le restaurant « L’Olivier » au Pertuis.

Nous primes un apéritif au bord de la piscine, sous un soleil radieux et, vu qu’il y avait quelques nouveaux venus, nous nous présentâmes rapidement. Le groupe a fait la connaissance des autochtones, la famille Dumortier (Pierre promo 86) et Sabrina Feddal (2000) qui, après 15 ans de conseil/gestion de projets/ingénierie appliquée aux structures informatiques,  se rapproche de notre Région pour créer une entreprise spécialisée dans les services de sécurité et réseaux informatiques.

Le repas fut délicieux dans un superbe cadre, nous recommandons l’adresse.

Comme prévu, à 14h20 (et des poussières) la caravane de voitures s’organisa pour arriver juste à l’heure plus 3 minutes à notre rendez-vous avec les organisateurs de la  journée porte ouverte d’ITER. Nous n’avions perdu que la voiture balai, mais c’est vrai que cette spécialité manque à notre cursus.

Après vérification d’identités sans problème (ou presque) nous montons dans un bus qui nous amena dans un bâtiment réservé aux visites. Nous pûmes profiter d’une vidéo expliquant le projet, d’une commentatrice allemande de grande qualité et motivation, et, d’autres commentateurs durant la visite de salles tapissées d’affiches explicatives et équipées de maquettes.

Bref résumé de ce que nous avons vu et entendu.

Vue l’augmentation exponentielle des populations, la demande d’énergie et d’électricité va croitre énormément (tripler d’ici la fin du siècle) et des solutions innovantes sont à l’étude. L’énergie de fusion nucléaire, qui reproduit les réactions physiques à l’œuvre dans le soleil et les autres étoiles, en est une. ITER est un prototype à grande échelle de ce type de réacteur, actuellement en cours de construction à Saint-Paul-lez-Durance. Le projet vise à valider la faisabilité scientifique et technologique de l’énergie de fusion et à ouvrir la voie à son exploitation industrielle. L’approche consiste à faire fusionner deux noyaux atomiques légers, des noyaux d’hydrogène en l’occurrence. Or, les noyaux  électriquement positifs ont la fâcheuse tendance à se repousser. Seules des températures extrêmes peuvent accélérer les noyaux au point de leur permettre de casser la barrière dressée par les forces électromagnétiques. Actuellement la plupart des scientifiques s’accordent à dire que la meilleure solution pour y parvenir est celle du tokamak, une sorte de boîte magnétique dans laquelle deux isotopes de l’hydrogène, ledeutérium et le tritium, seront confinés et maintenus à une température de quelque 150 millions de degrés. À cette température, la matière se présente sous la forme d’un plasma, un gaz extrêmement chaud et électriquement chargé favorisant la fusion nucléaire. Au cœur du réacteur seront produits des noyaux d’hélium, des neutrons et de l’énergie. Les noyaux d’hélium, chargés, resteront confinés dans le tokamak sous l’effet du champ magnétique. 80 % de l’énergie produite sera portée par les neutrons, insensibles au champ magnétique. Ceux-ci transféreront leur énergie sous forme de chaleur aux parois du réacteur. Une chaleur qui sera, par la suite, utilisée pour produire vapeur et électricité. A masse égale, la fusion libère quatre millions de fois plus d’énergie que la combustion du pétrole et quatre fois plus que les réactions de fission ; 4 grammes de tritium équivalent à 4 grands trains de charbon …

Les déchets auront une courte durée de radioactivité (12 ans), avantage appréciable par rapport à la fission. Le fonctionnement serait sûr car, en cas de perturbation, la réaction s’arrêterait d’elle-même instantanément.

La communauté internationale impliquée dans ce projet (Chine, Union Européenne, Inde, Japon, Corée, Russie et Etats-Unis) a choisi ce site à proximité d’Aix en Provence.

Nous reprenons ensuite un bus qui nous amène au chantier du bâtiment d’assemblage (structure métallique de 6000 m2 où sera préassemblé le tokamak) et de l’emplacement mitoyen définitif avec fondations et système parasismique. L’ensemble installé vers 2020 correspondra à un bâtiment de 7 étages, d’une masse de 400 000 tonnes avec des fers béton impressionnants. Il y a actuellement 400 personnes affectées à ce chantier et ce nombre passera à 3000 à l’horizon 2017/2020 ; la plateforme sera occupée par 39 bâtiments. Les premiers plasmas devraient entrer en action vers 2020.

 

Nous nous regroupons sur le parking vers 17h45 pour reprendre nos véhicules et la direction de nos lieux d’habitation dispersés. Il nous faudra attendre notre prochaine rencontre à Mèze pour l’AG du 23 janvier prochain.

 

Crédit photos : Annie Legal, Maurice Gosse,  Daniel Lecoeuvre

Etaient présents : M et Mme F. Bernat (59), leur fille et gendre,  M et Mme P. Dumortier (86), Mlle S. Feddal (2000),  M et Mme M Gosse (57), M et Mme JC Joannides (61), M D. Lecoeuvre (67), Mme et M A. Legal (77), M Ph. Lhermitte (67), M et Mme L. Libérator (55), M et Mme J. Roudeix (55), M et Mme M & Ch Soubeyran (66),  M et Mme P.Vignon (75).

OLYMPUS DIGITAL CAMERA OLYMPUS DIGITAL CAMERA OLYMPUS DIGITAL CAMERA OLYMPUS DIGITAL CAMERA OLYMPUS DIGITAL CAMERA OLYMPUS DIGITAL CAMERA OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Laisser un commentaire